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Lecture intéressante du site CFDT d'ALTIS

ce sont les intéressés qui en parlent le mieux !

19 février 2009 D'après une certaine presse russe ... : ===================================================== Altis : le casse-tête russe de Serge Dassault

Relativement peu médiatisé, le dossier est pourtant des plus sensibles tant au plan social, industriel, politique que diplomatique. Bref rappel des faits. Altis est une société installée à Corbeil-Essonnes. Elle est l’un des acteurs majeurs de l’industrie des semi-conducteurs en Europe, présente dans les cartes à puce, la téléphonie mobile et les réseaux. Ses actionnaires actuels sont IBM et la société allemande Infineon, filiale de Siemens. Altis emploie 1800 personnes sur son site de Corbeil-Essonnes et réalise un chiffre d’affaires de l’ordre de 400 millions d’euros.

Depuis 2005/2006, IBM et Infineon ont fait savoir aux autorités françaises qu’ils souhaitaient trouver un repreneur pour une entreprise dont la rentabilité n’est pas assurée à terme, selon les chiffres dont on peut disposer. Ils se sont donnés jusqu’à mi-2009 pour continuer d’assurer un plan de charge convenable. La situation d’Altis est d’autant plus délicate qu’elle contribue à hauteur de 40 à 50% à la taxe professionnelle de Corbeil-Essonnes, ville dont Serge Dassault est le sénateur-maire.

Le 30 août 2007, après de longues négociations, l’annonce officielle de la cession d’Altis à un consortium russe dirigé par la Vneshekonombank (VEB) est faite aux salariés et aux élus. Le prix avancé est de l’ordre de 350/400 millions d’euros. Les structures participant à l’opération, aux côtés de la VEB, sont Global Information Services et Advanced Electronic Systems, créé le 29 juin 2007 à Zurich.

Depuis cette date, la transaction n’a pas été concrétisée en dépit de nombreuses interventions des autorités françaises (Trésor, ambassade de France, Matignon, Elysée). En juin 2008, il apparaît même que l’opération n’a que peu de chances de se réaliser car elle se heurte à l’opposition de Vladimir Evtushenkov, patron de Sistema, qui entend développer, avec des fonds publics, son propre programme de recherche et développement en matière de composants électronique au travers de la société Sitronics dont il est l’un des principaux actionnaires. La presse russe fait même état d’un accord entre Sistema et le gouvernement, aux termes duquel l’Etat avancerait 1 milliard de dollars à Sitronics dans la cadre du plan nanotechnologies.

A Corbeil-Essonnes, la tension monte notamment chez Serge Dassault mais aussi chez les salariés qui notent avec inquiétude que les acheteurs russes ont disparu. Serge Dassault décide de reprendre les choses en main et obtient une audience chez Vladimir Poutine à Moscou. Le dossier est également évoqué par le premier ministre François Fillon lors du séminaire intergouvernemental franco-russe le 19 septembre à Sochi.

Le comité d’entreprise exceptionnel du 25 novembre n’a pas permis d’éclaircir les conditions de la reprise d’Altis, mais un élément nouveau est apparu, puisqu’un autre repreneur -russe lui aussi- serait prêt à s’associer à GIS. Russia Intelligence est en mesure de révéler à ses lecteurs qu’il s’agit d’Angstrom. Unité de production expérimentale créée en 1963 et spécialisée dans la micro-électronique, Angstrom (connu à l’époque soviétique sous le nom d’institut scientifique de recherche 336) a produit le premier PC d’URSS au début des années 1980. Situé à Zelenograd, dont le Kremlin entend faire la « sillicon valley » russe, il est contrôlé par l’homme d’affaires Sergey Veremeenko. Ex-partenaire de Sergey Pugachev, Sergey Veremeenko a opéré, depuis le printemps dernier, un rapprochement avec Sergey Chemezov. Angstrom doit en effet constituer la base la future division électronique de Rostekhnologii.

La prochaine échéance majeure pour Altis est la présentation du dossier de financement en février. Serge Dassault, qui suit le dossier en temps réel, a fait savoir à la mi-janvier qu’une partie du plan de charge pourrait être assuré par Thalès, au capital duquel Dassault va prochainement monter et qui a des contrats avec Rosoboronexport, filiale de Rostekhnologii.

RUSSIA INTELLIGENCE 18/02/2009

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