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billet d'humeur et d'humour

ça reste indémodable ! .. les discours de Blier dans .. le Président avec Gabin

Dialogues: Le Président

- On est gouvernés par des lascars qui fixent le prix de la betterave et qui ne sauraient pas faire pousser des radis. P.Larquey

- Je suis un mélange d'anarchiste et de conservateur, dans des proportions qui restent à déterminer. J.Gabin

- Sauf pour les dictateurs et les imbéciles, l'ordre n'est pas une fin en soi. J.Gabin

- Je crois avoir été l'un des hommes les plus détesté de son époque, ce fût longtemps mon chagrin, c'est aujourd'hui mon orgueil. J.Gabin

- Dans les journaux, c'est toujours les mêmes qu'on cite... Pas étonnant qu'ils soient connus... A. Adam

- Les vieillards c’est comme les bébés ça change tous les jours. J.Gabin

- Les amis n’aiment pas être fidèles. Ils ont l’impression de perdre leur personnalité. J.Gabin

- C'est une habitude bien française que de confier un mandat aux gens et de leur contester le droit d'en user. J.Gabin

- Ma chère amie, Wagner est inécoutable ou sublime selon les goûts, mais exquis, sûrement pas! J.Gabin

- J'ai besoin d'un coup de main, toi tu peux tout! - C'est justement pour cela que je ne peux pas tout me permettre. J.Gabin

- Dans chaque cambrioleur, il y a un Préfet de police qui sommeille.

- Pour ne pas être nouvelle, l'idée de fédération européenne n'en est pas moins généreuse. Généreuse mais utopique. La suppression des systèmes douaniers, le libre-échange sont autant de formules qui relèvent du manuel de littérature mais qui constitue un défi permanent au manuel d'arithmétique. Est-ce parce qu'il sera européen que le mètre va devenir extensible? Est-ce par ce qu'elle va devenir européenne que la tonne de charbon va doubler de valeur? Est-ce parce qu'elle sera européenne que la france augmentera en puissance et en prospérité? Le projet d'union douanière dont le gouvernement nous invite à voter la confiance, est mis enpratique depuis longtemps par les contrebandiers. Est-ce une raison suffisante pour l'adopter? B.Blier

- Messieurs, Monsieur le Député Chalamont vient d'évoquer en termes émouvants les victimes de la guerre... Je m'associe d'autant plus volontiers à cet hommage qu'il s'adresse à ceux qui furent les meilleurs de mes compagnons... Au moment de Verdun, Monsieur Chalamont avait dix ans... Ce qui lui donne, par conséquent, le droit d'en parler... Étant présent sur le théâtre des opérations, je ne saurais prétendre à la même objectivité... On a, c'est bien connu, une mauvaise vue d'ensemble lorsqu'on voit les choses de trop près !... Monsieur Chalamont parle d'un million cinq cent mille morts, je ne pourrais en citer qu'une poignée, tombés tout près de moi... J'ai honte, Messieurs... Je voulais montrer à Monsieur Chalamont que je peux, moi aussi, faire voter les morts... Le procédé est assez méprisable, croyez-moi !... Messieurs, j'ai devant moi un très joli dossier, très complet, très épais, trois cents pages de bilans et de statistiques que j'avais préparé à votre intention... En écoutant Monsieur Chalamont, je viens de m'apercevoir que le langage des chiffres a ceci de commun avec le langage des fleurs... on lui fait dire c'que l'on veut !... Les chiffres parlent mais ne crient jamais... C'est pourquoi ils n'empêchent pas les amis de Monsieur Chalamont de dormir. Vous me permettrez donc de préférer le langage des hommes. Je le comprends mieux !... Durant des années, à travers le monde, j'ai visité des mines, des camps de personnes déplacées... j'ai vu la Police charger les grévistes, je l'ai vue aussi charger des chômeurs... j'ai vu la richesse de certaines contrées, j'ai vu l'incroyable pauvreté de certaines autres... Durant toutes ces années, je n'ai jamais cessé de penser à l'Europe... Monsieur Chalamont a passé une partie de sa vie dans une banque à y penser aussi... Nous ne parlons forcément pas de la même Europe... Lorsqu'il y a quelques mois, les plus qualifiés parmi les maîtres-nageurs de cette assemblée sont venus me trouver pour éviter une crise de régime, j'ai pris un engagement... celui de gouverner... Or, gouverner ne consiste pas à aider les grenouilles à administrer leur mare !... Tout le monde parle de l'Europe... Mais c'est sur la manière de faire cette Europe que l'on ne s'entend plus... C'est sur les principes essentiels que l'on s'oppose... Pourquoi croyez-vous, Messieurs, que l'on demande à mon gouvernement de retirer le projet de l'Union Douanière qui constitue le premier pas vers une Fédération future ?... Parce qu'il constitue une atteinte à la souveraineté nationale ?... Non... Simplement parce qu'un autre projet est prêt... Un projet qui vous sera présenté par le prochain gouvernement... Je peux, Messieurs, vous en énoncer d'avance le principe !... La constitution de trusts verticaux et horizontaux, de groupes de pressions qui maintiennent sous leur contrôle non seulement les produits du travail, mais les travailleurs eux-mêmes !... On ne vous demandera plus, Messieurs, de soutenir un ministère, mais d'appuyer un gigantesque conseil d'administration !... Si cette assemblée avait conscience de son rôle, elle repousserait cette Europe des maîtres de forges et des compagnies pétrolières... Cette Europe, qui a l'étrange particularité de vouloir se situer au-delà des mers, c'est-à-dire partout... sauf en Europe !... Car je les connais, moi, ces européens à têtes d'explorateurs ! - Je demande que les insinuations calomnieuses que le Président du Conseil vient de porter contre les Élus du Peuple ne soient pas publiées au Journal Officiel. - J'attendais cette protestation... Je ne suis pas surpris qu'elle vienne de vous, Monsieur Jussieu... Vous êtes, je crois, conseil juridique des aciéries Krenner ?... Je ne vous le reproche pas... - Vous êtes trop bon !... - Je vous reproche simplement de vous être fait élire sur une liste de gauche et de ne soutenir à l'Assemblée que des projets d'inspiration patronale ! - Il y a des patrons de gauche, je tiens à vous l'apprendre ! - Il y a aussi des poissons volants, mais ils ne constituent pas la majorité du genre !... La politique, Messieurs, devrait être une vocation... Elle l'est pour certain d'entre vous... Mais pour le plus grand nombre, elle est un métier... Un métier qui, hélas, ne rapporte pas aussi vite que beaucoup le souhaiteraient, et qui nécessite d'importantes mises de fonds car une campagne électorale coûte cher ! Mais pour certaines grosses sociétés, c'est un placement amortissable en quatre ans... Et s'il advient que le petit protégé se hisse à la présidence du Conseil, le placement devient inespéré... Les financiers d'autrefois achetaient des mines à Djelitzer ou à Zoa, ceux d'aujourd'hui ont compris qu'il valait mieux régner à Matignon que dans l'Oubangui et que de fabriquer un député coûtait moins cher que de dédommager un Roi Nègre !... Que devient dans tout cela la notion du Bien Public ? Je vous laisse juges... Le gouvernement maintient son projet. La majorité lui refusera la confiance et il se retirera... Il y était préparé en rentrant ici... J'ajouterai simplement, pour quelques uns d'entre vous, réjouissez-vous, fêtez votre victoire... Vous n'entendrez plus jamais ma voix et vous n'aurez plus jamais à marcher derrière moi... Jusqu'au jour de mes Funérailles Nationales, que vous voterez d'ailleurs à l'unanimité... Ce dont je vous remercie par anticipation... J.Gabin

- Qu'est ce qu'il a? Il s'applique aujourd'hui. il est encore plus mauvais que d'habitude. Un député

- Vous êtes intelligent, comme la plupart des salauds d'ailleurs. Vous savez qu'il y a des hommes qu'on achète avec une enveloppe ou un bout de Légion d'honneur. Mais vous avez essayé de m'avoir par la vanité. c'est ignoble J.Gabin

- Si la croissance s'arrête de bonne heure, un homme ne cesse jamais de grandir. B.Blier

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