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Benoit Hamon, porte parole du PS s'exprime :

Défendons nos Territoires le 25 septembre 2010 : Mobilisation "Collectivités en danger"

Près de trente ans après les grandes lois de décentralisation initiées par la gauche, le Gouvernement et l’UMP veulent procéder à une vaste recentralisation et à une régression territoriale.



Étranglement financier, atteintes à la démocratie locale, recul de la parité, ces textes menacent l’ensemble des territoires, des services publics locaux et des associations citoyennes, culturelles et sportives qui contribuent chaque jour au lien social dans notre pays et participent à la construction de son avenir.



Alors que l’examen de cette contre-réforme se poursuivra au Parlement en septembre et que des élus de tous les bords politiques se joignent à nous pour dénoncer ce recul de la décentralisation, notre mobilisation doit s’amplifier.



Aussi, le Parti socialiste a lancé l’initiative d’une journée nationale « Collectivités en danger » de mobilisation et d’information citoyenne le samedi 25 septembre 2010. Devant chaque mairie, chaque agglomération, chaque conseil général ou régional, nous invitons les élus, les responsables associatifs et l’ensemble des citoyens à se mobiliser et à s’unir pour demander le retrait des textes de cette réforme désastreuse.

La crise politique agite la droite: le porte-parole du PS Benoît Hamon livre son analyse de cette rentrée chargée.

"Le PS est consterné par l'intensité du désordre économique et social auquel s'ajoute une faillite morale générale. Tout échappe à Nicolas Sarkozy. Il est devenu incontrôlable, il ne contrôle rien, pas plus lui-même que la situation. En une semaine, pour s'adresser au coeur de son électorat, l'UMP a manifestement violé la loi sur la protection du secret des sources, le règlement intérieur de l'Assemblée nationale et l'article 3 de la Constitution en interrompant les débats sur les retraites et s'est mise en infraction avec la loi européenne sur la question des Roms ! Dominique de Villepin a raison quand il parle de chienlit. Nous avons des réflexes de petits pays. L'altercation avec la commissaire européenne Viviane Reding en est une illustration. Si elle n'avait pas besoin de convoquer la Seconde Guerre mondiale pour dire que la politique de la droite est opportuniste, inefficace et discriminatoire, François Fillon, lui, est un hypocrite lorsqu'il lui fait la leçon ! Il oublie que les dirigeants de l'UMP ont reçu la consigne de qualifier la presse qui s'attaque à Éric Woerth de "fasciste", que Éric Woerth a traité une députée de "collabo" à l'Assemblée cette semaine, et que Sarkozy a eu cette phrase surréaliste sur le Luxembourg qui n'a qu'à accueillir les Roms, comme si Viviane Reding parlait en tant que Luxembourgeoise et non en tant que représentante de la Commission européenne !

De plus, nous sommes une opposition résolue, totale, complète, frontale, face à une dérive de la vie politique. Mais nous ne pouvons pas nous féliciter du non-respect des règles du jeu démocratique, du non-respect de la démocratie sociale et politique. La réforme des retraites est en cela emblématique. Les syndicats sont fâchés par l'absence de négociations et le simulacre de concertation. Et l'opposition se voit enlever les moyens de peser dans le débat. En interrompant les échanges sur les retraites, le président de l'Assemblée nationale Bernard Accoyer s'est fait la courroie de transmission de la volonté du président de la République. Le Parlement s'aligne sur le calendrier personnel de Sarkozy. Pour qui est attaché à la séparation des pouvoirs, c'est insupportable.

Par ailleurs, nous ne faisons que tirer les conclusions des infractions du gouvernement à la loi. Début juin, Hortefeux a été condamné pour injure raciale en première instance. Dans aucune démocratie moderne, le ministre de l'Intérieur ne reste en place dans pareil cas. Lui est soutenu à fond. Début septembre, Éric Woerth est pris en flagrant délit de mensonge, il est intervenu pour que Patrice de Maistre, gestionnaire de fortune de Liliane Bettencourt, obtienne la Légion d'honneur. Bilan, il fait l'objet d'une mobilisation sans faille du gouvernement, mais, probablement aussi, d'une mobilisation des services secrets, en violation de la loi, pour le protéger. Quant à Accoyer, président de l'Assemblée nationale, il a joué le rôle de représentant du président de la République dans l'hémicycle ! Sarkozy prône la tolérance zéro pour tous les Français, sauf pour lui et ses amis.

Justement, concernant la réforme des retraites, le PS est-il en mesure de tenir sa promesse de revenir sur l'âge légal à 60 ans une fois au pouvoir ? Les spécialistes doutent sérieusement... (Lire notre article)

S'agissant de la réforme des retraites et de la promesse de revenir à l'âge légal à 60 ans, "c'est un engagement tenable".

Je ne peux pas dire Nicolas Sarkozy a tout trahi et penser que l'on pourrait être élu sur la duplicité. Bien sûr, les socialistes doivent soigner leur crédibilité, mais les gens ne doivent pas douter de la faisabilité de cette promesse. 

L'économie réalisée par le passage de l'âge légal de départ à la retraite de 60 ans à 62 ans et de la retraite à taux plein de 65 à 67 ans est de 20 milliards d'euros. Nous proposons d'augmenter les prélèvements sur le capital en les portant à 25 milliards d'euros. Ce qui permettrait largement de compenser le coût du bénéfice de la retraite à 60 ans."

Il faut une unité des forces de gauche. "Les trajectoires personnelles n'ont pas disparu, les ambitions ne se sont pas éteintes. Mais divisés, nous perdons. Unis, nous pouvons gagner. Chacun des dirigeants qui a l'ambition d'être le ou la candidate a compris que cette unité, en étant utile au collectif, lui était utile individuellement. Et puis chez les dirigeants socialistes, tout le monde veut éviter le danger pour la France d'un deuxième mandat de Sarkozy. Je fais confiance à notre collectif pour que le Parti socialiste reste une force de propositions, qui offre des perspectives, pour changer la France profondément."

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